Il y’a quelques mois, lors de mon premier voyage à Malabo, j’appréhendais un peu. Malabo c’est avant tout une ville avec laquelle j’ai une histoire particulière. C’est là qu’il y’a une dizaine d’années, mon père a connu un accident d’une rare gravité. Donné pour mort à la suite de brûlures, il sera évacué par hélicoptère à l’hôpital général de Douala où il passera plus d’un an. Ça lui prendra au final 2 ans avant un retour aux activités.
Forcément, ça vous change un homme, mais aussi et surtout ça vous change une famille. D’une famille de « bôbô* en devenir », nous sommes devenus une famille aux revenus très modestes, pour ne pas dire une famille pauvre. Mais ça c’est une autre histoire. 🙂 (A lire prochainement sur le blog « De l’autre côté des barreaux« ).
Donc au moment de partir pour la première fois dans cette ville qui avait profondément bouleversé ma vie, je me posais beaucoup de questions. Les souvenirs que j’en avais gardés étaient ceux des histoires que me racontaient mon père et des quelques rares photos de lui à l’époque.
Je dois l’avouer, l’image que je m’en étais faite, venait aussi et surtout des « divers du quartier ». Malabo passait alors pour une ville aussi grande qu’un quartier de Douala (vrai), peuplé de « Bétis » parlant espagnol (pas faux…) au niveau de développement proche d’une ville comme Edea (LOL). J’aurai dû garder à l’esprit cette manie que nous autre Camerounais avons à sous estimer nos voisins d’Afrique Centrale.
J’aurai aussi et surtout dû garder à l’esprit que tout ceci, c’était avant que la Guinée Equatoriale ne devienne dans les années 2000, un pays producteur de pétrole. Pétrole qui contrairement à un pays 5 fois champion d’Afrique qu’on ne citera pas, a été a priori mieux exploité. En fait, si à tout hasard, la Guinée Equatoriale devenait une province du Cameroun, nous serions sûrement nombreux à courir nous y installer. A part peut être les habitants de Douala. Nous autres habitants de Douala, vouons un amour inconditionnel à notre ville qui ne nous apporte pourtant rien d’autres qu’embouteillages, turbulences sonores, coupures d’eau et de lumière, accidents, etc…
S’il y’a bien un point qui m’a marqué à Malabo, c’est les infrastructures. J’en suis même arrivé à la conclusion qu’en termes d’édifices, Malabo se démarquait nettement de Douala et de Yaoundé.
Ça se discute probablement, et ces quelques photos vous permettront peut être de vous faire votre propre idée.




























Pour tout vous dire, certains de ces bâtiments m’ont l’air tellement grand (au vu de la population) que je me suis parfois demandé s’ils étaient réellement (tous) occupés. Quoi qu’il en soit, ils ont l’avantage de rendre le paysage urbain de Malabo vraiment agréable à la vue, surtout quand on y rajoute les routes.
Ne vous y trompez pas, Malabo a aussi ses limites. Comme partout, il y’a des populations pauvres et il y’a des agressions. L’accès à Internet n’y est pas encore démocratisé et vu les tarifs pratiqués ( 75 mb à 1000 xaf, 250 mb à 2500 xaf, 1gb à 10000 xaf, etc.), ce n’est pas pour demain. Mais peu importe, notre objectif ne doit pas être de nous consoler avec ce que nous avons, mais plutôt de nous inspirer de ce qui se fait de bien pour nous améliorer.
Ça se voit que la CAN est passée par là (2015), et je ne peux qu’espérer que celle qui nous attend en 2021 ait le même effet. Oui, il n’est pas interdit de rêver…
Xstian Tchoupi
Lexique du 237
Famille bôbô: Famille riche ou financièrement aisée
donc c’est une bonne ville pour les balades ? on ira se balader la bas?
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Massa vu ce que ça coûte au lieu de se balader là bas, mieux quelqu’un part à Dubai une fois!
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Très beau reportage photo
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Merci!
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J y étais pendant ton sejour, j’espere que tu as bien enjoy mon 2eme pays
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Heeeee! Minceuuu! Orrrr ça veut dire qu’on s’est raté. Je devais même y retourner en février mais la fermeture des frontières a tout bloqué.
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